Collections, raretés et Nouveautés
L’excellence botanique sera à l’honneur lors de cette édition de printemps avec une palette végétale extraordinaire. Rassemblement unique de pépiniéristes producteurs retenus pour la qualité et la diversité de leurs productions, elle comblera les attentes des plus exigeants.Arbres et arbustes, conifères, bulbeuses, grimpantes, rosiers, vivaces, graminées, annuelles… les meilleurs spécialistes seront là pour vous conseiller et vous faire découvrir leurs collections, leurs sélections de plantes rares ou méconnues et les dernières obtentions horticoles.
Découvrez dès à présent quelques-unes des nombreuses plantes rares et des nouvelles obtentions qui seront présentées lors de cette édition printanière.
Le Templetonia retusa du Jardin des Erythrines
Venu des antipodes, cet arbuste peu répandu va faire plus d’un heureux. C’est un buisson court au feuillage persistant évoquant plus ou moins celui du buis, en plus bleuté. Son abondante floraison vermillon, en « fleurs des pois » intervient de janvier à mars dans notre Midi, plutôt de mars à mai, plus au nord, mais toujours pour trois ou quatre mois. Malgré son origine australienne, il résiste à -10°C, à la condition impérative de lui donner une situation très ensoleillée et un sol fortement drainé. Un sol sec ? Une situation brûlante ? Voilà qui le désigne, entre autres, pour les terrasses urbaines aux écarts thermiques accusés, où il prospérera en bacs et grands pots. Il lui faudra alors de modestes arrosages en été. Préférant les terres acides, il montre cependant une correcte tolérance à des sols pas trop alcalins, tonifiés si nécessaire par quelques apports d’humus à la plantation.
Les heuchères florifères des Deux Caps
Cantonnées à une ou deux variétés il y trente ans ; les heuchères ont fait un spectaculaire bon en avant avec l’apparition de cultivars aux feuillages diversement – et fortement – colorés, et plus ou moins persistants. Côté fleurs, en revanche, le spectacle était moins gratifiant : des clochettes maigre, vertes ou brunâtres, qu’on oubliait aussitôt. Fort heureusement, les hybrideurs ne se sont pas arrêtés en chemin et ont cherché à obtenir un « menu complet », avec feuillages ornementaux et fleurs colorées en prime. Les premiers résultats produisaient encore des fleurs jolies, certes, mais un peu rares. La série proposée par Les Deux Caps a vraiment tout pour plaire : une gamme de feuillages argentés, verts, cuivrés ou marbrés et des fleurs blanches, roses ou rouges, abondantes et de bonne tenue. Avec ça, les plantes s’avèrent, côté culture, toujours aussi robustes que leurs ancêtres et peuvent être accueillies dans tous les jardins, au soleil ou à mi-ombre.
Les écorces de la Grange aux Érables
Nouveau venu à Saint Jean, Sébastien Emain est, malgré son jeune âge, déjà bien connu des amateurs d’arbres rares. Outre les érables de tous types qui ont donné son nom à sa pépinière, il cultive une vaste gamme d’arbustes et arbres peu communs, à fleurs ou feuillages ornementaux, dont le site de la maison, abondamment illustré, ne donne qu’une idée partielle. Il propose en particulier une impressionnante série d’espèces à écorces colorées, tels les prunus, bouleaux, lilas chinois, arbousiers, etc., dont il propage lui-même les meilleures sélections et obtentions, par semis, greffage ou bouturage. De quoi obtenir un spectacle à l’année allant du blanc au rose, cuivre, acajou, or, voire au brun sombre presque noir !
Le Delosperma ‘Seigne Orange’ de la pépinière Sempervivum
Plantes grasses formant de grands tapis et longuement couvertes de fleurs, les Delosperma nous viennent d’Afrique du Sud. Jusqu’à une époque récente, on n’en connaissait que deux espèces, à dire vrai un peu frileuses, l’une à grandes fleurs magenta, l’autre à petites fleurs jaunes. De nouvelles introductions, venues de haute montagne, ont non seulement renouvelé la gamme de couleurs, mais également fortement amélioré la rusticité, qui va jusqu’à – 18°C pour certains cultivars. Fleuron de la collection de la pépinière Sempervivum, ‘Seigne Orange’ est une sélection « maison », qui a prouvé une résistance à – 12°C au moins (mais cette toute jeune obtention peut sans doute aller plus bas). Ses abondantes fleurs en étoile, moyennes, sont d’un bel orange soutenu, éclairées par un cœur blanc, et s’épanouissent de mai aux gelées. La plante forme rapidement de larges tapis continus, très ras, persistants, et pousse dans les sols bien drainés, même ingrats. C’est un trésor pour les jardinières et jardins de graviers.
Le Zantedeschia ‘Princess Fanny’ de Floriplantes
Assurément, les Zantedeschia, ou « arums des fleuristes » sont très loin d’être des inconnues pour les jardiniers. Les diverses variantes figurent quasi obligatoirement dans tous les jardins populaires, fournissant des bouquets pour les communions et mariages. A l’opposé des cultivars géants apparus il y a peu chez nous, ‘Princess Fanny’ est une plante compacte (50 cm de haut en fleur, environ). Tout aussi florifère que les plantes types, celle-ci produit cinq ou six tiges à la fois, alors qu’il n’y en a d’ordinaire que deux ou trois. De hauteur très régulière, elles se prêtent à la composition de potées, voire de bordures. L’épanouissement commence en avril-mai et se poursuit jusqu’au début de juillet. Une bonne terre, au jardin, enrichie de terreau en potée, et de bons arrosages suffisent au bonheur de la plante.
La collection d’Epiphyllum des Fuchsias Delhommeau
Même ceux qui considèrent les cactus avec méfiance sont facilement séduits par ceux-ci. Leurs tiges plates, dénuées d’épines, ne sont guère envahissantes, ils sont aisés à cultiver et la floraison compte parmi les plus spectaculaires de la famille. Après une grande popularité, ils ont pourtant quasi disparu et on n’en aperçoit plus guère, çà et là, que les cultivars à fleurs rouges. Les coloris vont cependant, outre cette couleur, du blanc au jaune ou à l’orange, unis ou panachés. La gamme est déjà représentative ici et permet de renouveler les choix. Toutes ces plantes demandent une terre filtrante, avec un repos hivernal sans eau ou presque. En été, elles peuvent passer de l’intérieur au jardin, à mi-ombre (gare aux limaces et escargots !). La floraison apparaît sur des tiges de deux ans et s’étale durant les mois gris, entre novembre et avril, un peu au hasard d’une année à l’autre, suivant les conditions de l’été précédent. Les gigantesques fleurs des hybrides, abondantes, ont le bon goût de durer plus d’une journée.
La Primula ‘Tentation’ de Barnhaven Primroses
Symboles obligés du printemps, les primevères acaules accompagnent depuis des siècles nos jardins, qu’ils soient sophistiqués ou champêtres. Les formes doubles sont connues depuis le Moyen Age au moins, mais s’avèrent souvent modestement colorées et florifères. ‘Tentation’, toute nouvelle obtention de Barnhaven, est en la matière une très réelle amélioration. D’un joli rose frais discrètement sablé de blanc, ses fleurs sont totalement doubles et forment des pompons serrés. Absolument stériles, elles durent de ce fait beaucoup plus longtemps que leurs sœurs, y compris en vase. Par ailleurs, elles sont très abondantes, au point de former un coussinet arrondi au cœur des rosettes. A peine plus exigeante que ses sœurs sauvages, ‘Tentation’ demande toutefois un sol un peu humifère et quelques arrosages estivaux. Par ailleurs, pour la garder tonique, il est conseillé de la diviser tous les trois-quatre ans, en automne.
La pulmonaire ‘Shrimps on the Barbie ‘ du Jardin du Beau Pays
Cette pépinière s’est fait une spécialité avec les pulmonaires, dont elle détient aujourd’hui la plus conséquente collection de France, qu’elle enrichit au fil des années. Ce printemps, c’est le cultivar ‘Shrimps on the Barbie’ qui a les honneurs de la maison. Une des plus généreuses de tout le genre, cette pulmonaire a une végétation puissante, avec de larges feuilles semi-persistantes, fortement marquées d’argent. La floraison printanière est à la mesure de cette vigueur : de denses bouquets de grosses fleurs d’un rose légèrement saumoné, où persiste toujours un très discret voile bleu qui apporte de la douceur et un effet fumé des plus gracieux. La plante est si généreuse qu’elle disparaît sous les fleurs. L’ensemble forme rapidement à mi-ombre des touffes serrées en sol moyen à humifère, pas trop sec, et ne demande aucun entretien. Grâce à ses rhizomes épais, elle peut même faire face aux étés brûlants de ces dernières années, où elle s’endort simplement en attendant des jours meilleurs.